La fabrication d'un bol tibétain en 7 métaux est un véritable art ancestral, mêlant savoir-faire traditionnel et techniques artisanales précises. Ces bols chantants, utilisés depuis des siècles pour leurs propriétés sonores et thérapeutiques, sont réalisés à la main selon un processus minutieux qui confère à chaque pièce une qualité et une sonorité uniques.

De la sélection rigoureuse des métaux à l'alliage, du martelage patient au polissage délicat, chaque étape nécessite l'expertise d'artisans chevronnés. Découvrez dès maintenant les différentes phases de fabrication qui transforment une simple galette de métal en un instrument de méditation et de guérison exceptionnel.

1. La confection de la galette de 7 métaux

La fabrication d’un bol tibétain débute par la création d’une galette composée d’un alliage de 7 métaux, fondus ensemble dans un creuset en calcaire. Les proportions de chaque métal varient selon la gamme du bol chantant désirée. Évidemment les recettes précises de ces alliages sont gardées secrètes par les artisans.

2. Le martelage du bol chantant tibétain

Une fois l’alliage formé, la galette de métal est chauffée dans un four à très haute température jusqu’à devenir incandescente, rendant le métal suffisamment malléable pour être façonné.

Quatre artisans collaborent pour donner forme au bol tibétain : le chef-artisan, équipé de grandes pinces, manipule la galette rougeoyante en la tournant sur elle-même, tandis que 3 autres artisans la martèlent de manière synchronisée pour créer la forme souhaitée. Ce processus est un véritable spectacle de coordination et de précision.

Comme le métal refroidit rapidement, il est régulièrement réchauffé et le martelage est répété jusqu’à ce que le bol prenne sa forme définitive. Cette étape, qui peut durer jusqu’à 6 heures, est la plus longue et exigeante de tout le processus de fabrication d'un bol chantant tibétain. Pour finir, le chef-artisan ajuste la sonorité et la forme du bol en frappant son intérieur avec un maillet en bois puis un marteau en métal.

3. L'ébarbage

L’ébarbage est la troisième étape, visant à retirer les bavures et excès de matière pour donner au bol un aspect plus lisse et moins brut. Le bol est placé sur un tour à grande vitesse, où un diamant industriel, fixé à l’extrémité d’une tige en métal, est utilisé pour affiner sa surface.

4. Le polissage

Vient ensuite l’étape du polissage. La partie extérieure du bol est polie à la main pour obtenir une finition douce, tandis que l’intérieur est lissé en étant pressé contre une meule abrasive montée sur un tour à grande vitesse.

5. La finition

La finition d'un bol dépend du style souhaité :

  • Pour un bol tibétain “Shiny”, le processus est terminé après le polissage.
  • Pour un bol chantant “Naturel”, le bol est plongé dans un bain d’acide pour lui donner une patine ancienne.

Contrairement à ce que le terme “naturel” peut suggérer, ce traitement donne au bol un aspect vieilli artificiel, contrairement aux bols “Shiny” qui ne subissent pas cette transformation.

Dans le cas des bols chantants gravés à l’eau forte, les artisans appliquent d’abord des mantras et autres motifs spirituels à l'aide d'une cire liquide noire directement sur le bol. Ce travail, réalisé sans aucun gabarit, exige une concentration et une précision artistique exceptionnelles. Une fois la cire sèche, le bol est plongé dans l’acide, rincé et séché. Ce processus crée des motifs visuels distinctifs et modifie les qualités sonores du bol, enrichissant ses harmoniques et accentuant certaines fréquences sonores.

Chaque étape contribue à créer un bol unique, dont les caractéristiques visuelles et acoustiques sont le résultat d’un savoir-faire traditionnel méticuleux.